Cet aquarium a été construit vers 1904-1906. Il est attribué à Lucien Weissenburger mais on ne peut l’affirmer avec certitude. La forme circulaire de ce pavillon évoque les folies du XVIII ème siècle qui étaient des lieux de détente.
L'aquarium est constitué de trois parties :
- un sous-sol aménagé comme une grotte avec au centre un aquarium communiquant avec le bassin extérieur qui permet aux poissons de passer du bassin extérieur au bassin intérieur et vice-versa.
- le rez-de-chaussée présente huit aquariums qui permettaient de voir les poissons de l’intérieur et de l’extérieur. Ils ont été installé vers 1930 mais n’ont quasiment jamais été mis en eau en raison de problèmes de fuites. Les vitraux de Jacques Gruber présentent un décor de paysage de bord d’étang. L’escalier en pierre permet de descendre dans les profondeurs sous-marines.
- l’escalier métallique permet d’accéder à la terrasse surmontée d’une verrière. On peut évoquer le roman de Jules Verne « Vingt mille lieues sous les mers » écrit en 1870. La découverte des fonds sous-marins est récente à l’époque où l’aquarium a été construit.
L'aquarium fut commandé par Eugène Corbin collectionneur et propriétaire de la demeure et du parc, 36-38 rue du Sergent Blandan, accueillant actuellement le Musée de l'Ecole de Nancy.
Histoire du jardin
Le jardin fut aménagé entre 1909 et 1912. Le jardin d’Eugène Corbin était très fleuri (pergolas de roses) mais également décoré avec raffinement : bassins, statues, aquarium. De retour d’un voyage en Abyssinie, Eugène Corbin rapporta un couple de lionceaux qu’il laisse en liberté dans le parc de sa propriété de campagne (l’un des deux mourut et l’autre fut donné à un zoo). A l’origine, le jardin possédait une partie haute et une partie basse :
- dans la partie basse se trouvaient un potager, un court de tennis, des serres, une orangerie, une galerie d’art, une fausse grotte
- dans la partie haute, il y avait des pelouses, un bassin et l’aquarium. La superficie maximale du jardin a atteint 5 ha mais il a été réduit de 4/5 après la mort d’Eugène Corbin. Aujourd’hui, il occupe 1 ha. Certains arbres plantés par Eugène Corbin sont encore présents et montrent le goût de l’époque pour les essences importées d’Amérique et d’Asie.
A défaut de pouvoir plonger dans l'aquarium, la fraîcheur du jardin était la bienvenue.
Cette petite chapelle fut réalisée en 1901 pour Madame Nathan, épouse du célèbre critique d’art nancéien Jules Nathan qui vivait à Paris. Au retour de leur voyage de noces, la jeune femme mourut subitement. Son époux, profondément chagriné, décida de faire construire ce cénotaphe, symbole de l’amour qu’il vouait à sa jeune épouse afin de perpétuer son souvenir.
A l’origine, il était placé au cimetière de Préville (au coin de l’avenue de Boufflers et de la rue Anatole France). Quand sa concession est arrivée à expiration, il a été installé en 1969 dans le jardin du musée de l’École de Nancy. Ce cénotaphe représente un moment important car il est considéré comme un des premiers témoignages de l’art funéraire de la période Art Nouveau à Nancy. Il s’éloigne de l’architecture classique de l’art funéraire.
Le monument funéraire de Madame Nathan
Les artistes :
- Le sculpteur parisien Pierre Roche pour l’élaboration du monument
- L’architecte Girard pour le choix des différents matériaux
- Le céramiste Alexandre Bigot
- Le maître-verrier Carot
Les matériaux utilisés :
- Le bâti principal est en pierre d’Euville, ce calcaire blanc provient des carrières situées à quelques kilomètres de Commercy
- Les portes sont réalisées en bronze
- Le lys est en grès flammé
Description du thème décoratif :
- La partie du soubassement est décorée par le bulbe et les racines du lys. Puis sur la porte, une tige sépare les vantaux, elle se prolonge vers le sommet et on voit apparaître des feuilles. Dans la partie supérieure, deux arums accompagnent le lys. Le monument est surmonté par un lys en grés flammé qui mesure 1,15 m.
- Les vitraux latéraux adoptent une forme en pétale et sont décorés de roses rouges et blanches qui perdent leurs pétales, évoquant la tristesse.
Une inscription latine figure dont la traduction est la suivante : « Devant adorer, sous tes yeux clos, la splendeur (divine) toute entière et sollicitant de moi, malheureux, pour toi très pure et très belle, en don, les lys éternels »