Complément au circuit sur la Côte d'Opale

 Maya Hayuk 



La fresque du Kursaal à Dunkerque

Maya Hayuk, d'origine ukrainienne, vit à New York, sa réputation est mondiale. Son œuvre est faite de motifs géométriques avec une obsession de la symétrie qui donnent souvent la sensation de contempler ses réalisations à travers un kaléidoscope. Son univers est joyeux, abstrait et acidulé !

 

Ses créations sont baignées de lumière et de couleurs flamboyantes – presque fluorescentes. Son travail a été exposé dans de nombreuses galeries et musées à travers le monde. Elle a réalisé des publicités pour Sony et d'autres grandes marques, ainsi qu'un bâtiment à Charleroi.



Peinture à la gloire de l'Ukraine réalisée à la Condition Publique de Roubaix

Le circuit de Malo-les-Bains


PROMENADE DECOUVERTE DES MAISONS « ART NOUVEAU »

MALO les BAINS


1) Situation Géographique 


A l’Est de Dunkerque, une très grande et magnifique plage de sable fin s’étend sur les communes de Dunkerque, Leffrinckoucke, Zuydcoote et Bray-Dunes et continue en Belgique. Ce sont les Dunes de Flandre. Avec leurs oyats on peut la considérer comme la plus grande plage transfrontalière d’Europe.

  

Au XVIIIème siècle, une ordonnance du Roi oblige à faire la chasse aux lapins qui pullulent dans les dunes et menacent les cultures à l’intérieur des terres. Ces villages ne disposant pas des moyens nécessaires pour mener à bien cette chasse décident d’offrir ces dunes à la ville de Dunkerque en échange du respect de l’ordonnance du Roi.

                                                              

Dès 1859, une 1ère digue promenade et chaussée est construite ; elle s’allongera au fil des années pour atteindre 5 kms de long en 1970, année de fusion Malo et Dunkerque.


2) « Gaspard Malo est à l’origine de la création de la commune de Malo-les Bains »


La ville tient son nom de Gaspard Malo (1804 -1884), fils de corsaire de l'Empire, il fut tout d'abord capitaine au long cours, puis constructeur de navires et armateur. Il construira plus tard une chapelle, une usine à Gaz et un champs de course.  

                                                                                                                                                                    

En 1858, il décide de se lancer dans l'agriculture et achète à la ville de Dunkerque 657 hectares de dunes. Il tente sans succès la culture de la luzerne, puis des pins maritimes, des oyats et des saules.                                   

Suite à la mode naissante des bains de mer, il décide alors de niveler ces immenses espaces sablonneux et de les vendre en terre à bâtir, il deviendra alors un promoteur immobilier. Alors, afflue à Rosendael (qui deviendra la station balnéaire Malo les Bains en 1891) une clientèle aisée venue des quatre coins de France et de l'étranger, des hautes personnalités, des célébrités mondaines. Ces derniers feront construire de nombreuses villas balnéaires et Malo sera une station balnéaire très renommée. 


3) Une partie de la prospérité de Malo est due aussi à l’ami de G. Malo : l’Écrivain Journaliste Edmond About (1828-1885) qui en fit une excellente publicité dans la presse parisienne.

 

ABOUT EDMOND 1828 à1885 :  Lycée Charlemagne -Prix de philosophie au Concours général - École normale supérieure- 1ER à l'agrégation de lettres. Écrivain Romancier prolifique (dont dramaturgie et science-fiction)- surtout grand journaliste au « Moniteur », au « Figaro » et à « l’Opinion Nationale ». Il publie un essai politique  « La Question Romaine » sur les vices du pouvoir temporel. C’est un esprit frondeur, il était surnommé le petit fils de Voltaire à cause de son esprit de raillerie et son style caustique et incisif très gouté à l’époque.


Critique d'art acerbe, raillant les peintres d'avant-garde avec une verve comique qui manie la satire. Il éreinte le réalisme de  Courbet qui serait  une brèche ouverte à l'anarchie dans l'Art. .Franc maçon-.Membre de l'École française d'Athènes il séjourne 2 ans en Grèce en compagnie de l'architecte Charles Garnier En 1880, paraît son « Roman d’un brave homme », que Raymond Poincaré considérait comme un petit chef d’œuvre. Il est élu à l’Académie Française.  

                                                                                                           Vers 1880, il vient à la Plage qui s’appelait alors Rosendael,  il s’y plait et décide de construire un chalet sur un terrain offert par Gaspard Malo. Cette villa est baptisée « La Marmaille » car il était père de famille nombreuse.                                                       


Dans des articles élogieux publiés dans la presse parisienne, il vante les attraits de cette station balnéaire et contribue à sa prospérité.   

                 .

3) Les propriétaires des villas 

                                                                                                                                                                            

Les amis parisiens de Malo achètent également des parcelles de terrain et font construire leurs villas. Séduit par cette plage, le monde littéraire et artistique a fait construire en d’autres temps de nombreux chalets par des architectes prestigieux comme Garnier et Viollet le Duc. 

 

Charles Garnier 1825/1898 : opéra de Paris, maisons sur le champ de Mars pour l’expo universelle de 1889, tombeau de Georges Bizet et de Jacques Offenbach… 

Viollet le Duc 1814/1879 : restauration des cathédrales d’Amiens de Paris, basilique de St Denis, d’Auxerre, les châteaux de Carcassonne, de Pierrefonds.

                                                                                                                                                Au patrimoine des personnalités, Dunkerque et sa région portent les traces de grands auteurs et poètes comme Victor Hugo, Francisque Sarcey, Jacques Duquesne, Maxime Van Der Meersch ou encore Louis Aragon. Au fil du temps, la présence de personnalités parisiennes et de notables de la région a fait de Malo-les-Bains, station balnéaire de Dunkerque, à la fois un lieu de villégiature et un lieu de détente. 

                                                                                                                                                                     Mais l’engouement parisien est de courte durée et sa brillante « avant-garde » céde rapidement la place aux notables de la région. Les premiers acheteurs appartiennent à la très haute bourgeoisie de la région lilloise qui souhaitent acquérir un terrain vaste, pour y construire à leur guise une demeure luxueuse témoignant de leur réussite matérielle.


4) Les investissements des sociétés immobilières, les promoteurs.  

 

Malgré une progression lente et irrégulière, l’investissement audacieux de Malo s’avère être de plus en plus prometteur. 

                                                                          Le véritable boom est lié à l’activité de 2 promoteurs, E. Hamoir et A. Wagner, qui rachètent à Gaspard Malo de grandes surfaces de dunes encore vierges. Ces sociétés immobilières subdivisent elles-mêmes les terrains en îlots. Les premières villas sont donc massives et entourées de jardins puis, petit à petit, avec l’arrivée des agents immobiliers, on construit des maisons de plus en plus étroites avec de plus en plus d’étages, surtout en front de mer où il faut optimiser l’espace et rentabiliser l’investissement.     

                                                                  

4) Le Thermalisme avec ses bains de mer, son Casino et les Estivants.                                                                                                                                        

 

Le Thermalisme avec ses bains de mer et son Casino a évolué vers le plaisir des bains et la recherche du luxe.  

Les estivants sont au rendez-vous, notamment grâce au développement des transports par voie ferrée. 

                            

L’été, des convois spéciaux, « les trains de plaisir » (600 et 800 voyageurs) desservent la station au départ de Lille et de la Belgique.    

                                                                                                                                                                               En 1878, le Kursaal  d’Ostende  (lieu de cure qui s’est transformé en lieu de loisir : Casino et salle de spectacle…), structure de fer et de verre est racheté. Le bâtiment est démonté puis remonté sur la plage de Malo pour faire office de Casino.

 

5) Généralités sur l’Architecture et Urbanisme Malouine 

 

L’Architecture de villégiature a sans cesse recherché la fantaisie, le pittoresque, l’éclectisme, l’esthétisme et l'originalité pour montrer la réussite de leurs propriétaires.


Les architectes Lillois rivalisent d'ingéniosité dans des styles hétéroclites. Profiter de la villégiature… c’est changer de milieu, échapper aux contraintes qu’imposait la vie en ville. On retrouve dans l’architecture balnéaire de Malo ce besoin de liberté, ce désir de s’affranchir de la construction urbaine.

 

6) Entre 1890 et 1920 : Construction d’une digue promenade afin d’embellir le front de mer et de permettre aux dames de montrer leurs robes et, avec ses  2700 Villas, Malo est  « la Reine des plages du Nord ».

 

Malo connait à cette époque son heure de gloire, la station balnéaire est très fréquentée et animée par une société distinguée. Si beaucoup de maisons bourgeoises ont disparu sous les affres de l’histoire, la station a gardé un témoignage architectural riche de cette vie somptueuse.


Les dirigeants de l’époque imposent pour tout édifice construit sur la digue une servitude rendant obligatoire du côté mer «l’établissement d’une terrasse de dix mètres de profondeur» et  le « Pan Coupé » devient obligatoire pour toutes les maisons situées à l’angle des rues.


7) Le mélange des styles et le goût du pittoresque caractérisent l’architecture de Malo :

 

Villas Néo-Gothiques, Chalets suisses, Palais Corinthiens, Pagodes chinoises, Chaumières normandes, Villas orientales. L’Art Nouveau, l’Art Déco, le Néo-Flamand et l’Anglo-Normand sont les signes d’un véritable éclectisme architectural.


Le style Néo-Flamand marque la volonté de rappeler le Passé de la ville qui fit longtemps partie du Comté de Flandre. Ce style est traduit par le retour des travées brugeoises et par l’emploi de décorations à « Pas-de-moineau ».

 

8) Logettes, Grandes Lucarnes, Terrasses sur toits, Balcons pierre et fer forgé, Tourelles, Belvédères                                                                                                          

 

Les architectes multiplient les points de vue à travers les logettes, les grandes lucarnes et les terrasses sur toits. Les balcons, les belvédères, les tourelles se superposent sur une seule travée, ils offrent la plus grande ouverture possible sur la mer et ils sont une valeur symbolique liée au balnéaire.

 

9) Une grande diversité des matériaux : Briques, simili pierre, carreaux céramiques, fer forgé, fonte moulée                                                                                                                                                  


La brique est restée le matériau de base car elle offre de multiples possibilités décoratives, on la recouvre d’émail, de vernis ou de peinture. Les élévations sont souvent animées par le contraste des couleurs entre les briques rouges et un enduit de ciment appelé précisément « simili pierre ».    

                                                                                     La brique rouge a remplacé la brique de sable. En 1905 vont apparaître sur le marché les nouvelles briques dites «silico-calcaires», composées de chaux et de sable des dunes. Elles étaient fabriquées à Rosendaël par l’usine Delcourt.  


La Pierre et le simili-pierre                                                                                                                                                                                  La pierre quant à elle, est présente dans certains édifices privés importants et sur les bâtiments publics. Elle ne constitue pas le gros œuvre, mais est utilisée en appoint pour les fondations ou le décor.  

                                                                                                                                                                  Pour rendre l’illusion de la pierre, on utilise la simili-pierre. Ce matériau est devenu le grand favori des sculpteurs lorsqu’ils avaient à modeler des reliefs sur les façades.


Les carreaux de céramique

 

Pour orner les corniches des maisons, on utilise des carreaux de céramique achetés sur catalogue à la Maison Caillot à Lille.


Fer forgé, fonte moulée  

                                                                                                                                                                                          Le fer forgé et la fonte moulée servent pour les appuis de balcons et de terrasses, pour les grilles d’entrées ainsi que les couronnements. 


Développement des façades en hauteur et exiguïté des terrains   

                                                                                                                                                                                               Les architectes portent un soin particulier au traitement de ces détails. La construction de villas jumelles permettait de réaliser des ensembles impressionnants tout en réduisant leurs coûts. L’apparition de ces villas s’est opérée suite à l’augmentation sensible du prix du terrain à Malo. Les architectes ont ainsi compensé l’exiguïté des parcelles en développant les façades dans le sens de la hauteur.


La rentabilisation des villas 


La rentabilisation était maximale car le sous-sol était aménagé en studio. L’importance donnée au soubassement relève d’un processus économique. Toute l’année, on vivait dans la maison que l’on louait en période estivale, la famille se retirant alors tout l’été au sous-sol aménagé en appartement avec une entrée particulière.

 

Les noms des Villas


Volonté de personnaliser un peu plus son habitation ? De se l’approprier réellement ?


On peut classer les noms de villas en 4 catégories :

a) Le prénom d’une personne de la famille : « Cécile », « Marie–Clémente » – « Albert » 

b) Désigner le caractère que l’on veut montrer comme représentatif de la famille, ou de l’un de ses membres : « Plaisir », « les sourires », « la Potinière», « la Marmaille »…

c) Se référer au monde marin : « les Flots », « les Pingouins «  « les Embruns » …

d)  Evocation en terme plus champêtre : « les tamaris », « les coquelicots »…


Le Nom est un prétexte au décor : il doit être aisément repérable, doit attirer l’attention (plaque vissée sur la façade, support moulé ou même simple gravage ou mise en relief des lettres, les porte-noms ne sont pas toujours exécutés sur mesure.


Le Nom des rues

  

En regardant les plaques des noms des rues, vous remarquerez qu’elles sont toutes sur fond rouge et le nom de rue et les numéros des maisons sont en couleur jaune, cela depuis les années 30.                                                                  Ces couleurs reflètent les couleurs du drapeau de la commune qui comprend un fond rouge avec un rectangle jaune en haut à droite et une étoile jaune dans la partie gauche.


Le Blason de Malo 


Le blason de Malo-les-Bains reprend les grands symboles caractérisant la station balnéaire. Le lion de Flandre, noir avec les griffes et la langue rouge sur fond d’or, les deux roses d’or rappelant l’appartenance antérieure à la commune de Rosendaël, et l’étoile d’argent symbolisant le Nord, ces deux éléments sur fond rouge et enfin une mer d’argent affirmant la situation de la ville. Un ruban complète la partie inférieure de ces armoiries avec la devise « ASCEMDAM SUPERIUS » (que je m’élève plus haut).


En mai/juin 1940 pendant l'opération Dynamo, Malo Beach  fut l'une des plages de l'embarquement des anglais encerclés dans la poche de Dunkerque. Le mémorial des Alliés à l'ouest de la plage (sur la Digue de Dunkerque) rappelle cette histoire.


DEBUT DE LA VISITE

 

Place Paul Asseman autrefois « Place du Centenaire », une grande place bordée par le mur du casino ; la façade sur la mer a une fresque monumentale aux dessins géométriques de l’artiste « Street Art » américaine Maya Hayuk . 

Au 19ème la ville de Dunkerque rachète la salle de spectacle d’Ostende et la remonte sur le bord de mer mais sa structure métallique sera détruite lors de la 1ère guerre mondiale.

 En 1920  Jules Potier, architecte des communes et des établissements publics, restaure le Casino  avec son dancing, sa salle de café et ses trois terrasses. Ce casino fonctionnera tous les jours avec des concerts, bals, opérettes. 

Mais il subira des modifications au fil des années et actuellement c’est un Palais des Congrès qui occupe 15.000 m2 avec  un grand auditorium, reconnu comme un haut lieu français sur le plan des affaires et de l’événementiel 

Maintenant c’est le Kursaal ou ¨Palais des Congrès de Dunkerque. Autrefois, en face on trouvait, à quelques mètres du bord de mer, au pied de l’ancienne forteresse de Dunkerque, la mer, les dunes et la lagune des pêcheurs avec quelques cahutes.  

 

DEPART DU CASINO, LONGER  LE KURSAL ET DESCENDRE VERS LA DIGUE DE  MER. LA LONGER ET 

TOURNER RUE BELLE RADE POUR FAIRE UN ALLER –RETOUR.


N° 23 Rue Belle Rade -  « Villa Cécile » 

Nombreux Jeux décoratifs  - 1897 Résidence  de l’architecte Jules Potier (nombreuses maisons). Elle est d’un style Pittoresque Eclectique. On remarque les jeux de briques colorées : ce sont des briques silico-calcaires. Cette villa présente les caractéristiques typiques de la villa balnéaire : Bow-window au premier étage, pignon factice de façade élevé au niveau de la toiture, jeux de couleurs à l’aide d’une alternance de briques jaunes et de briques rouges, utilisation de briques vernissées émaillées. Les ornements ont été acheté à la Maison Caillot, célèbre  céramiste de Lille. On remarque un jeu décoratif avec l’évocation de coquillages en frise sous la corniche.

 

N°  26 Rue Belle Rade  - Villa « Vue sur mer » 


Construite au-dessus du bâti, l’importante Tourelle (une des plus belles de Malo) avec des lucarnes est un élément du style balnéaire, qui permet d’avoir de multiples vues sur la mer à l’abri de tous les regards. Sur une même travée on a les fenêtres arrondies du rez-de-chaussée, le balcon traditionnel à balustrades de pierre au 1er étage et la Tourelle au-dessus du bâti.


REVENIR SUR LA DIGUE ET CONTINUER VERS :

 

24 Digue de Mer - «Villa «La Potinière» : au-dessus du   Restaurant «le Bistrot de la plage »


Construite sur le terrain de la villa "La Marmaille" d'Edmond About démolie en 1900.

Pourquoi Potinière ? La mode était aux bains de mer et les belles de l'époque, entre les rencontres à la plage et au restaurant, s'échangeaient tous les potins mondains. La maison est l’ancien hôtel de la plage, érigé dans les années 1900 pour accueillir les riches industriels et les célébrités de l’époque friands de bains de mer et aussi de jeux.              

On repère deux styles, l’un grec classique, avec les colonnes et l’autre régional, avec les briques rouges. Il appartenait à la famille Marchand, des huileries Marchand (Lesieur). Il est d’inspiration classique, caractérisé par ses Pilastres (fenêtres) et Colonnes Doriques et Corinthiennes (travées) et par sa très haute balustrade.                             

Il possède un faux toit en terrasse sur lequel a été rajouté un étage supplémentaire.                                                                   Sur le côté gauche, une porte cochère assez monumentale permettait l’entrée des voitures à chevaux mais on dit aussi que la maîtresse du propriétaire venait le retrouver en toute discrétion. 


26 Digue de Mer «  Villa des Flots »

    

Une des 1ères villas construites à Malo 1883.Elle est attribuée à Charles Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, aucun document ne confirme cette hypothèse. Construite pour Francisque Sarcey( 1827 -1889)journaliste, écrivain parisien et ami de G. Malo et de E. About.

F Sarcey 1827 Lycée Charlemagne, l’École normale supérieure avec About. Professeur lettre, puis introduit par lui, il devient journaliste et critique d’art dramatique au «  Figaro » dès son 1er article » puis  au journal bonapartiste « L'Opinion nationale » et au Journal « le Temps », il remplace Sainte-Beuve  et exprime ses opinions progressistes et anticléricales .Dans  Le «  Drapeau tricolore ». Il écrit des articles anti-communards., II est aussi marqué par Voltaire

Pendant 32 ans chaque semaine, il analyse et critique les pièces d’art dramatique. Son opinion était capitale pour le succès des pièces. Émile Zola écrit : « Dès qu’il entre [dans un théâtre], un murmure court de loge en loge. On se penche pour l’apercevoir, l « Sarcey ! Sarcey ! … Où donc ?… Tenez, ce gros là-bas qui manque d'écraser une dame. » […] S’il applaudit, la fortune de l’œuvre est faite ; s’il baille, tout est perdu. ». Ses déclarations sur les nouvelles pièces étaient acceptées comme définitives.  Il était un expert en jeu d'acteur et en effets scéniques mais ses vues sur le drame étaient étroites et indifférentes au progrès artistique. Il qualifia la pièce d'Alfred Jarry Ubu Roi : de « fraude immonde qui ne mérite que le silence du mépris » 

La villa est conservée dans l’état d’origine, même si des dégâts de guerre importants ont nécessité une reconstruction intérieure. A l’abri des regards, cette villa a réussi à conserver ses jardins qui l’entourent. 

Des céramiques Coillot la décorent, les « bow–windows » rétrécissent selon les étages et sont sur une travée en ligne avec la lucarne plaquée sur le toit.                                                                                                                                  

Le mur côté mer a été construit avant la Seconde Guerre Mondiale pour soutenir la dune sur laquelle se dresse cette jolie demeure

Remarque : « La résidence royale » est une résidence moderne, dont la partie arrière comporte moins d’étages qu’à l’avant car les propriétaires de la villa des Flots, voisine, ne voulaient pas qu’un immeuble à l’arrière procure de l’ombre à leur jardin.


N° 3 à l’Angle Rue de Flandre et Digue de Mer « La Villa Saint-Paul »

  

Se mettre face à l’angle de la villa

Une belle terrasse face à la mer 


La villa Saint-Paul est l’œuvre des architectes associés Baert et Boidin [1891-1892]. Albert Baert (1863-1951), né à La Madeleine et mort à Lambersart) est l’Architecte de la Piscine à Roubaix et des Bains municipaux à Dunkerque et à  Lille : l’Hôtel des Cariatides (angle rue d’Inkerman, place de la République), le Printemps, la loge maçonnique de la rue Thiers, et l’hôtel de ville de Houplines. Deux  villas sont construites sur un grand  terrain sablonneux, pour un riche négociant de Roubaix Dazin-Flipo. Aux 2 extrémités du terrain, l’une face à la mer (Villa Saint Paul) l’autre avenue About (Villa Saint Clément). Les étages de la Villa Saint-Paul s’élèvent en retrait, permettant ainsi de ménager une terrasse devant la mer, sur la première travée du sous-bassement. La superposition des terrasses en retrait permettait un meilleur ensoleillement de la digue promenade. Les 2 architectes ont d’ailleurs multiplié les points de vue, les logettes 2ème étage, la plus grande lucarne est sur le pignon de l’étage de comble, enfin la dernière terrasse est sur le  toit.     

Les élévations sont animées par le contraste des couleurs entre les briques rouges et la simili pierre (pierre d’angle, balustrades, culot du pan coupé).


AVANCER DANS LA RUE DE FLANDRE ET FAIRE UN ALLER RETOUR 


N° 1  rue de Flandre « Villa Faidherbe » 

  

Se mettre face à la villa

 

La Villa Faidherbe apparait tel un immeuble massif et révèle l’apparition d’un tourisme plus massif au début du XXème siècle. Dès le départ, la construction a pour but la rentabilité immobilière, c’est une grande villa dotée de plusieurs appartements. Conçue par l’architecte Gustave Goris (1897 et 1901). Une statue de Faidherbe trône au-dessus de la porte d’entrée principale. Trois bow–windows face à la mer.  La terrasse d’origine avait des dimensions définies par les servitudes militaires en cas de guerre. Faidherbe (administrateur colonial de l’époque).


REVENIR SUR LA DIGUE DE MER 


N° 50 Digue de Mer  - Villa « Mon Plaisir »


Construite pour un industriel du textile, la villa est édifiée dans un style néo-flamand fin XIXème siècle début XXème siècle. Ses formes sont assez symétriques, remarquez le pignon de façade dit en «Pas de moineau». La brique rouge est dominante et nuancée par de la pierre, mais les briques vont des couleurs jaune au gris et soulignent les formes du pignon néo–flamand. « Mise en scène du bow-window »  avec au-dessus, une terrasse à balustrade, la succession de terrasses permet différents points de vue sur la mer.

 

N° 51 et 52  Digue de Mer  - Les 3 Villas Jumelles soit la « Villa des Sourires ». 

 

Trois bâtisses indépendantes forment la «villa des Sourires» construites pour rentabiliser l’investissement du terrain par le même propriétaire que la villa « Mon Plaisir ». Les  3 bâtisses sont indépendantes pour permettre une rentabilisation maximale car le sous-sol est également aménagé en studio. Les prix des terrains étaient très élevés.               

L’architecture rappelle les voyages, la toiture ressemble aux chalets de montagne, le bulbe de la tourelle d’angle évoque le style mauresque. Sur le côté, observez le bow-window de bois. La tourelle à gauche sert aussi de point de repère dans le paysage urbain et balnéaire.

 

N°   Sur la Digue de mer à l’angle de la rue du Général Hoche  - « Villa Miramar » devenue « Résidence Miramar » 


L’ancienne « Villa Saint-Pierre » est devenue l’élégant café-restaurant « Miramar » Construite en 1895 par la famille Stalars. Telle un petit château, elle se dressait majestueusement dans un décor dunaire. Après  la Belle Epoque, la villa fut rachetée par la ville de Malo vers 1920 pour en faire une école d'apprentissage de couture pour les veuves de guerre =  Villa des veuves. En 1930 la villa a été transformée en un élégant café-restaurant Miramar, par Charles Leva, nouveau propriétaire (l'apéritif Anis premier). En partie sinistré pendant l'Occupation, Miramar n'a pas été restauré après la construction du « Mur de l'Atlantique » en 1943 par  l'organisation Todt, qui  mura  les accès à la digue (avenue de la Mer, rue de Flandres, Pendant plusieurs années, l'immeuble est resté à l'abandon. En 1977 un nouvel immeuble sera baptisé « la Résidence Miramar », on pouvait  aller contempler la mer, à travers les vitrines du café Delporte. rue du Maréchal-Foch..)

 

N° 75 Digue de mer : « Villa Quo Vadis » 

 

L’art Nouveau

« L’architecture de villégiature recherchera la fantaisie et le pittoresque.».


Architecte Jules Potier, la villa « Quo Vadis » [Où vas-tu] fut construite dans la période 1894-1905. Cette villa s’inscrit dans le courant Art-Nouveau qui vise à mettre en relief la valeur ornementale de la ligne courbe, qu’elle soit d’origine végétale, florale ou géométrique avec le refus de l’héritage esthétique, rejet de l’héritage académique, abolition entre les arts dits majeurs (architecture, peinture) et les arts dits mineurs (ébénistes), ils sont alors à « égalité » dans l’art nouveau qui fait de nombreuses références à la nature. Les tons utilisés, le vert notamment, sont typiques.                                             

Depuis sa construction, la maison a perdu certains éléments de décor : le balcon en fer forgé du 1er étage, le dôme polygonal du belvédère et les tuiles vernissées du toit. On lui a ajouté un étage de combles.                                                                  Le bois, matériau de construction des premiers chalets, contribue à  la spécificité des villas malouines. 


L’art nouveau va être suivi par l’Art-Déco (apogée 1920-1930).


N° 80 Digue de mer « Villa Les Embruns » et 81 Digue de mer « Villa Guite » de type  Néo – Flamand 

 

N°80 : Style Néo-flamand modernisé : Le nom les « Embruns » est un thème marin qui est renforcé par les décors. Pignon arrondi  de  type baroque avec une belle frise, aux décors marins vert et orange, qui souligne ses contours, elle  représente 2 escargots de mer d’où sortent  des guirlandes d’algues où s’implantent des petits galets blancs qui peuvent représenter les petites poches que l’on voit sur les algues des plages. Rétrécissement des ouvertures vers le haut du bâti. Un  sous-sol avec logement pour l’été. 

 

N° 81 : Style Flamand  Néo - gothique : Pignon à « Pas de moineau » avec  incrustation au centre et au rez-de-chaussée. 3 petites fenêtres à ogive type gothique et au 3ème étage une baie surmontée d’une arcade type romane soulignant le nom de la villa et bordée d’un trait  couleur brique. Un  sous-sol avec logement pour l’été.

 

N° 86 Digue de mer Villa « les Pavots » et N° 87 Digue de mer Villa « les Daturas »

  

2 maisons jumelles avec sous le toit des frises en céramique de Coillot représentant  l’une des Pavots et l’autre des Daturas, à ces éléments s’ajoutent des décorations grecques. Pour « les Pavots » comme leur couleur naturelle les décors sont dans les tons rouges et peinture rosée de la façade. Pour les « Daturas » les décors sont dans les tons verts avec le blanc pour la façade les 2 couleurs des daturas.

 

Sur la Digue face mer « Ancien Poste de Secours de la Plage » 


[Mallet Stevens et ses belvédères, ses tours de contrôle, aviateur 14/18]


Style Art Déco tardif de 1955 pour la tour .on l’attribut à l'architecte André Neuville mais il a été démoli .En 1990 les architectes ont gardé et restaurée la tour et le reste a été inspiré du mouvement art -déco

L'organisation Todt édifia, en même temps, des blockhaus sur les terrains libres du bord de mer. Quant aux villas, elles furent mises en « état de défense ». On les dépouilla de leurs meubles pour les utiliser ailleurs, des planchers et boiseries, les Allemands craignant les engins incendiaires de l'artillerie et de l'aviation. Des sapeurs du Génie auraient, d'autre part, transformé des planchers en « pieux Rommel », disséminés sur la plage.

Après la Libération, dans la région, une minorité d'ouvrages bétonnés furent démolis. Sur la digue, les terrains libres avaient  été transformés en redoutes après la guerre.  de nouvelles villas les prendront  comme fondations et caves.

 

N° 92   Digue de mer « Villa Les Pingouins » 

                                                                                                                                                                                              Du plus grand kitch, mêlant l'Art Déco à un univers qui semble sorti tout droit de Disneyland mais lié au milieu marin par son nom et ses pingouins. Le dernier étage s’orne d’un couple de pingouins sympathiques et rondouillards qui évoquent davantage des manchots. Son auteur et sa date de construction sont inconnus. Elle fait cependant partie de l'Inventaire général du patrimoine culture.

 

N° 101 et N° 101 bis Digue de Mer 2 Villas « néo-flamande ».

 

N° 101 (la grise) pignons à « Pas de moineau » sur la totalité du toit « et une longue travée brugeoise avec 3 baies successives en hauteur encadrées par 2 colonnes décorées avec des motifs fer forgé.


N° 101 bis Digue de Mer « Villa Les Bouquets  » (la rouge) Longue  travée brugeoise très élégante qui finit par un long pignon à pas de moineau qui surplombe celui de sa voisine le n°101. Ce pignon est  décoré avec une plaque céramique et des « pointes de diamant » en simili-pierre. Des « pointes de diamant en simili- pierre encadrent aussi la façade et la décorent. Au-dessus du bow-window une baie en  arcade entourée de deux piliers  et de pointes de diamants en simili-pierre comportant la marque des maçons lillois (le cercle ). Le bow–window reprend des colonnes pour séparation.

Simili-pierre : Enduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris.

 

N° 102 Digue de Mer « Villa de type mauresque art nouveau  »

  

Villa très éclectique qui comporte différents styles de décoration : au 1er et 3ème étage, des baies comportant une suite de 3 encadrements avec piliers de type mauresque. 

La travée brugeoise se termine en haut du toit par une lucarne surmontée d’une imposante coupole nervurée en forme d’oignon de type aussi mauresque. 

Par contre le bow–window arrondi ressemble à celui de la villa « Quo vadis » qui lui est Art–nouveau (J. Potier architecte ???). Baies de même grandeur sur les 3 étages. 

Une frise présentant des mini arcades en simili-pierre borde le toit. 

De belles balustrades de décors mauresques aussi. Décoration de briques vernissées sur une façade en briques simili-calcaire 


N° 103 Digue de Mer « Villa Lakmé »

  

Style néo-flamand avec pignon de type renaissance. La façade en briques rouges est sobre et en haut du bâti ourlé bordée par une frise de carreaux de céramique, le pignon type renaissance est l’élément dominant de la décoration de cette maison. Les baies vitrées sont encadrées de piliers très discrets.

[l’opéra de Léo Delibes, d’après le roman de Pierre LOTI, sur les amours impossibles entre une princesse indienne et un officier britannique

    

N° 118  Digue de mer «  Immeuble sur un Blockhaus »                                                                                                                        


Construit par  Emile Devos, pour son usage personnel. « Son » mur de l'Atlantique a quinze mètres de large, dix de profondeur et deux mètres cinquante de hauteur ; il est habillé de grès de Bretagne et personne ne soupçonne la présence d'un blockhaus. A l'intérieur de ce fortin, on y trouve 6 pièces débarras séparées par des murs de 80cm d'épaisseur où sommeillent des bouteilles de vin !!!!!


REVENIR SUR LA DIGUE ET PRENDRE LA RUE DU MARECHAL FOCH. 

 

Généralités sur la rue Maréchal Foch 


«La fréquence et la concentration d’ouvertures telles que balcons, logettes, belvédères et bow-windows sont exceptionnelles dans la rue du Maréchal Foch. Mélange des styles et jeux d’arrondi. Les balcons rythment la rue par un relief étonnant.

 

N° 8 Seule « Maison de Bois » qui subsiste à Malo 


Malheureusement, à part cette maison, il ne reste plus aucune trace de ces superbes chalets de bois conçus par les architectes Baert et Boidin, qui formaient un ensemble très original. Manifestement, l’utilisation imposée du bois ne freinait ou ne limitait en aucune manière les moyens des 2 architectes. 1873, après le déplacement des fortifications dunkerquoises vers l’Est, les servitudes militaires s’étendirent sur le quartier du Casino, rendant obligatoire l’usage exclusif du bois. La réglementation eut des conséquences sur le style des villas notamment pour les dimensions des  terrasses. 


N° 16 rue Foch « Villa Isabelle » 


Villa vraisemblablement construite pour une maîtresse( ne pas généraliser/prénoms féminins des villas )  Noter le balcon en fer forgé à motifs floraux et une porte cochère pour l’entrée des chevaux et calèches. 


N° 15  rue M Foch - « Villa les Ursulines »

    

Construite en 1920 par la Congrégation des Ursulines dans une architecture surprenante (longue série de baies en forme d’ogive), Ce pensionnat  accueillait  120 jeunes filles de bonne famille dont la devise était « simple dans la vertu, forte dans le devoir » et elles portaient l’uniforme bleu marine et le chapeau cloche gris. Le site avait un gymnase, des studios d’arts décoratifs. En  1937 fermeture de l’établissement et après il fut : salon réception, épicerie, réparations moto, salon de jeux et les Mormons comme lieu de culte. 1982, détruit par un incendie, reconstruit dans le même style avec des appartements. Balcons avec motifs floraux.

 

N° 17, 19 et 21 rue du Maréchal Foch ces trois villas montrent la volonté des architectes de multiplier les points de vue et de créer de grandes ouvertures sur la mer et ont des éléments de décors Art nouveau.


N° 17 rue du Maréchal Foch « Villa Albert »

     

La charmante villa du  17 est parée de briques rouges et de simili-pierres. On retrouve le Néo-Flamand par le biais des briques rouges et de la pierre, mais aussi de l’Art nouveau par le biais du jeu des courbures, aussi bien au niveau de la porte d’entrée qui est typique par sa forme et caractérise l’Art-Nouveau et toutes les représentations de feuilles qui parcourent la façade : on les voit au 1er étage et 2ème sur les murs et les beaux balcons en fer forgé, en haut jusque sur le pignon, dans la frise. Remarquez la succession de petites lucarnes décoratives au-dessus porte et fenêtre au RDC. Cette maison a conservé son intégrité de l'époque et a été magnifiquement restaurée. On peut apercevoir à travers la baie vitrée, le magnifique vitrail Art Déco qui donne accès à la verrière


N° 19 et N° 21  rue du Maréchal Foch « Villa des 2 frères » ou l’illusion parfaite d’une seule maison.

  

C’était à l’origine une villa 1910 détruite pendant la 2ème guerre mondiale, et dont le propriétaire, grâce à l’argent obtenu pour la reconstruction, en a reconstruit 2 d’architectures modernes et symétriques, afin d’optimiser le terrain.

Ces 2 Villas semblables donnent l’illusion par quelques artifices d’une même imposante villa : les portes d’entrée sont typique Art Nouveau et traitées en porche unique de type art nouveau  .Les balcons en fonte moulée sont ouverts et notez leur symétrie parfaite, ils se superposent et rétrécissent au fur et à mesure que vous levez la tête verse le ciel.

Remarquez la continuité des matériaux et l’élément décoratif central. «Ces deux villas ont appartenu à deux frères  et la "petite histoire" dit que  2 maisons identiques à l’arrière ont appartenues aux mêmes 2 sœurs, et les  cousins cousines pouvaient jouer ensemble dans le jardin commun. Les maisons des deux sœurs n'existent plus, elles ont été détruites.

Le salon a son plafond peint avec des roses et la salle à manger à son plafond peint avec des pommes, plus  des motifs floraux et champêtre art - nouveau. Ils sont magnifiquement conservés nous les avons vus .et des plafonds entièrement peints  avec des motifs floraux. La verrière a disparu mais la vitre de la porte de séparation du couloir est peinte mais les motifs ne sont pas encadrés de plomb comme la verrière du N°17.

 

CONTINUER DANS LA RUE MARECHAL FOCH VERS LA PLACE DELTA    

 

Place Delta et des français libres 1940 


La place de forme triangulaire (d’où son nom)  est entourée de jolies demeures. Remarquez le monument aux morts qui porte le signe de la dureté des batailles de la guerre de 14 -18 ; les 4 soldats marins et poilus reviennent des champs de bataille. Ils reviennent avec des visages exprimant l’épuisement : l’un est blessé, l’autre est aveugle, le 3ème  gazé et le 4ème va s’effondrer, il semble en état de choc et s’appuie sur son voisin.

Cette statue se caractérise par sa sobriété et son style marqué par son sculpteur Malouin qui la conçue et exécutée :  Edmond Delphaut ancien combattant.  

 

N° 3 Place Delta – « Villa Marie-Clémence »

 

Construite par l’architecte Jean Morel en 1905, Marie-Clémence est une villa de style néo-gothique flamand, elle s’inspire à la fois par son décor et par ses dimensions des maisons brugeoises (de Bruges) du Moyen-Age (XVIème et XVIIème siècle). Depuis les années 1880, le néo-flamand régionaliste s’est imposé partout dans le département du Nord comme le style édilitaire par excellence, choisi pour la plupart des édifices publics (Mairies de Dunkerque, Rosendaël et Malo- les-Bains). Cette architecture met en avant le nom de cette villa (en haut sur le pignon).

 

REJOINDRE LA PLACE DE TURENNE AVEC L EGLISE DU SACRECOEUR ET SON KIOSQUE EN ALLANT A DROITE RUE ST QUENTIN.


L’Eglise Notre-Dame du Sacré-Cœur

 

En 1891 elle remplaça la chapelle des Dunes et  fut construite par l’architecte roubaisien Paul Destombes - Pennel. La statue de Notre Dame des Flots (Baun-Fix). L’alternance des briques rouges et jaunes, disposées en bandes horizontales évoque les rouges barres de la région lilloise et de l’Artois. Le rouge barre est un appareillage de pierres blanches et de briques liés à la chaux, commun dans le Nord de la France et en usage du 17 et 19 ème. Elle fut bombardée et restaurée.

Un autre architecte Louis Marie Cordonnier architecte 1854 / 1940, Lillois, est connu pour ses hôtels de ville et ses beffrois (Loos, Dunkerque, Merville, La Madeleine, Bailleur, Comines, Laventie, Armentières (…), opéra de Lille, chambre de commerce (…).


Souvent fleurie et boisée, la place représente le centre de Malo-les-Bains. Son kiosque à musique, placé au centre depuis 1884, est chaque année le théâtre du rigodon final lors du Carnaval de Malo.

 

TRAVERSER LA PLACE TURENNE 


N° 25  Place Turenne : VILLA CAVALI 

 

Villa Cavalli- 1905 de l’architecte Jules Potier. Villa d’inspiration Art Nouveau du style bruxellois de Victor Horta. On trouve les courbes dans le remplage des fenêtres, dans le balcon en fer forgé et simili pierre et dans la lucarne. Cette maison est une copie d’une maison se trouvant à Nancy avec des briques de couleur plus soutenue comme celles du Nord. Potier a certainement connu, par la presse de l’époque, les constructions d’Emile André, dont les fenêtres ont parfois cette forme de cœur qu’on voit ici au rez-de-chaussée. A l’architecture nancéienne, Potier emprunta aussi le pignon néo-gothique, beaucoup plus rare dans la région des Flandres

 

RETRAVERSER LA PLACE TURENNE EN PRENANT LA RUE LONGEANT L EGLISE A GAUCHE ET TOURNER A GAUCHE RUE LEMAIRE  ET ARRETEZ  VOUS 

 

N° 51 rue Gustave Lemaire  « Villa Ringot » 


La Villa Ringot date de 1910. Construite par son propriétaire sculpteur Maurice Ringot, cette villa appartient plus au domaine de l’art décoratif qu’à celui de l’architecture. La façade est une sculpture en ciment simili-pierre. Sous certains traits, la villa Ringot ressemble aux œuvres de l’architecte Gaudi à Barcelone avec ses courbes, ses arabesques et ce goût pour imiter les formes de la nature. Les plantes grimpent sur la devanture de la maison, les ornements des fenêtres se hissent tels des arbres dans le ciel de Malo-les-Bains tandis que le soleil donne vie aux tournesols sculptés sur le balcon, qui semble sorti tout droit d’une pièce de Roméo et Juliette. Maurice Ringot joue avec la symétrie de la façade et nous conte l’histoire du temps qui passe avec le thème de la nuit et celui du jour. À gauche le buste d’une femme endormie renvoie au thème de la nuit, elle semble couchée paisiblement dans un champ de fleurs fermées tandis qu’un hibou surplombe le tableau. L’artiste n’a rien laissé au hasard avec le visage de cette femme éveillée à l’Est, à droite là où le jour se lève, les roses ont éclos et le coq annonce l’aube. 

A droite : le coq pour le matin, la femme pour la jeunesse,

A gauche : la chouette pour la nuit, la dame pour la vieillesse…


REPRENEZ LA RUE LEMAIRE EN SENS INVERSE TOUNER A GAUCHE RUE DE FLANDRES ET REMONTER JUSQU AU CARREFOUR DE LA RUE GAMBETTA 

 

Angle rue de Flandre et rue Gambetta :  « La Villa les Albatros »  et le Bow-window de la « Villa les Goélands » :

 

Rue Gustave Lemaire

 

Mr Lemaire fut élu premier édile de Dunkerque en 1884 et conservera son mandat jusqu’à sa démission en 1893 pour raisons de santé. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1892. 

 

A FAIRE AUSSI SELON VOTRE TEMPS DE NOMBREUSES MAISONS RUE ABOUT ET RUE DE LA COLLINE 


Du N° 22 au N° 26 Rue de la Colline, observez les lucarnes qui permettent de se tourner vers la mer. 


Du N° 14 au N° 16 Rue de la Colline. Des céramiques et des moulures décorent les façades L’appellation de rue de la Colline est due au fait que se trouvaient dans ce secteur les seules parties de dunes n’ayant pas été nivelées lors de l’urbanisation de Malo. Alain Souchon chante « Sur le chemin des dunes, la plage de Malo-Bray-Dunes.