Mallet-Stevens et les frères Martel
L’union parfaite entre Architecture et Sculpture
à la Villa Cavrois du 13 février au 26 mai 2024
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L'exposition évoque les liens artistiques et amicaux qui unirent l'architecte et les deux sculpteurs, avant qu'ils ne se retrouvent réunis à Croix pour la réalisation de la demeure idéale de leur client et ami Paul Cavrois.
Dès 1911, dans la revue Techné, Mallet-Stevens précise sa vision de la relation entre l'architecture et l'ornement : « L'ornementation plastique ne consiste pas à appliquer après coup, des motifs quelconques de statuaire sur un bâtiment nu, la sculpture doit accompagner l'architecture et être traitée dans le même esprit ; à cette seule condition, elles se confondront et s'uniront pour qu'il s'en dégage une impression de beauté ».
En 1904, cette notion d'entente entre les arts s'était appliquée parfaitement au palais Stoclet de Bruxelles, construit par Josef Hoffmann pour la parentèle de l'architecte, Suzanne Stevens et son époux Adolphe Stoclet. Trente années plus tard, comme pour leur rendre hommage, Mallet-Stevens applique cette notion de collaboration entre les arts, dans le cadre de la villa Cavrois. À l'opposé des pensées puristes élaborées souvent en solitaire, Mallet-Stevens considère l'architecture comme étant la « clef de voûte de tous les Arts ». Le terme nouveau d'ensemblier fait son apparition dans ses écrits comme dans ceux de Ruhlmann dont il a apprécié le Pavillon du Collectionneur. C'est un état d'esprit revendiqué du moment, tant par la Société des Artistes Décorateurs où il a des amis que par l'Union des Artistes Modernes qu'il va présider.
Avant de se retrouver à Croix, Mallet-Stevens et les frères Martel ont multiplié les collaborations, amicales et presque exclusives. L'architecte construit l'atelier des sculpteurs de la fameuse rue Mallet-Stevens, dans le XVIe arrondissement de Paris, en 1926.
L'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 les réunit pour le Pavillon du Tourisme et le Jardin cubiste. En 1929, la création de l'Union des Artistes Modernes (U.A.M.) scelle leur collaboration définitive ; en 1928, pour le Casino de Saint-Jean de Luz, Mallet-Stevens leur commande leur plus grand décor sculpté, celui de la salle des fêtes.
Inaugurée en 1932, la villa de Paul et Lucie Cavrois à Croix est un manifeste et un aboutissement pour Robert Mallet-Stevens qui eut les mains totalement libres. Une demeure pour une famille nombreuse où règnent l'air, la lumière, l'hygiène, le confort, permettant un travail serein, la pratique des sports et des loisirs.
Jan et Joël Martel sont conviés à la fête. Pour Paul Cavrois qui les appréciât dès 1925, ils ponctuent la déambulation dans la villa de leurs créations :
Bas-relief sur le thème du sport et des jeux dans la salle à manger des enfants, Hermine ou Belette courant sur le buffet de la salle à manger des parents, Pigeon à queue plate dans le hall-salon, Chat assis dans l'alcôve du fumoir. Le goût partagé du commanditaire et de l'architecte pour la conduite des belles automobiles rutilantes n'a pas été oublié : un Saint-Christophe protecteur des voyageurs pour le bureau de Paul Cavrois et une mascotte en aluminium, un Oiseau très stylisé, pour le capot de la luxueuse automobile de la marque Sizaire de Robert Mallet-Stevens. Lors des visites de fin de chantier, celle-ci peut désormais être mise à l'abri dans le vaste garage conçu pour la villa.
LA RENCONTRE AMICALE ET ARTISTIQUE
Né en 1886, Robert Mallet-Stevens a dix ans de plus que les jumeaux Martel quand éclate la Première Guerre mondiale. Le jeune architecte de vingt-huit ans rejoint les unités d'aéroplanes comme photographe, tandis que les sculpteurs de dix-huit ans se retrouvent dans l'infanterie. Joël est réformé pour raison de santé tandis que Jan part au front à Verdun. C'est la première fois qu'ils sont séparés. En 1915, Jan croque des silhouettes de poilus dans les tranchés qui serviront aux premiers « monuments-murs » à bas-reliefs qui fonderont leur réputation à l'issue du conflit et pour de nombreuses années.
Au lendemain du choc de la guerre, la jeune génération découvre au sein du Salon d'automne, un terrain fertile pour des expérimentations et l'établissement de relations amicales. « Le Salon d'automne a réalisé la mobilisation des représentants des arts plastiques en France pour une croisade de régénérescence » souligne Paul Jaudon dans sa longue préface du catalogue de 1920. Tous les protagonistes de la future U.A.M. s'y retrouvent. Jan et Joël Martel en deviennent d'ailleurs sociétaires en 1923 et exposent, avec l'architecte Jean Burkhalter, la maquette d'ensemble d'un futur monument à Claude Debussy ainsi que les bas-reliefs et rondes-bosses qui le composent. Pour ces mélomanes, il était impératif de rendre hommage au grand musicien mort en mars 1918, enterré au Père Lachaise, sans discours et sous les tirs d'obus des Paris Kanonen.
Dans la Gazette des sept arts de décembre 1922, Mallet-Stevens écrit : « l'architecte moderne fera appel au sculpteur, au peintre, au décorateur, mais en établissant une collaboration étroite, intime ». Nul doute que devant le projet des Martel - un portique élégant, enchâssant la sculpture et ouvrant sur une pièce d'eau - il fut tout de suite séduit par une démonstration à son goût. Se méfiant des peintres muralistes, trop personnels et difficilement contrôlables, comme il le confiera au peintre Angel Zárraga, l'architecte est plus enclin à faire confiance au sculpteur dont le métier se rapproche davantage du sien.
La même année 1923, pour la nouvelle section de L'Art urbain du salon, Mallet-Stevens présente un Parc auquel vont collaborer les Martel et Burkhalter. C'est le début d'une longue et fructueuse collaboration qui ira jusqu'à l'amitié. La technique du bas-relief est idéale pour rehausser tant le décor intérieur que les façades des bâtiments modernistes que Mallet-Stevens veut maintenant édifier. Le refus des conventions et les recherches sur les matériaux nouveaux sont également de nature à séduire l'architecte lui-même épris d'innovations. Plus que de fidèles collaborateurs les Martel vont devenir les commanditaires, les voisins et les intimes d'un architecte qui collectionne leurs œuvres.
C'est ainsi qu'ils seront presque toujours attachés aux grandes réalisations et aux combats de Robert Mallet-Stevens : à Paris, pour l'Exposition de 1925 où ils deviennent avec lui, les champions de la modernité et lors de la création de l'Union des Artistes Modernes, en 1929 ; une collaboration qui s'étendra sur quatorze années, jusqu'à l'Exposition internationale de 1937.
L'ATELIER DE JAN ET JOEL MARTEL
Inaugurée le 20 juillet 1927, la rue Mallet-Stevens est un évènement artistique et mondain dont les actualités cinématographiques Pathé s'emparent.
Modernité tellement photogénique qu'elle sert, la même année, de décor au tournage de la Sirène des Tropiques de Maurice Dekobra et Henri Etiévant et dont la vedette n'est autre que la divine Joséphine Baker. L'atelier des frères Martel, au numéro 10 de la rue Mallet-Stevens, est tout un symbole.
Les sculpteurs deviennent les voisins de leur ami architecte. Un premier permis de construire est déposé le 20 mai 1926. La spécificité du programme est celui d'un atelier pour deux sculpteurs et trois appartements autonomes.
Au centre de la construction, le pivot central de la cage d'escalier, un grand cylindre imposant, recompose l'unité de l'ensemble et articule les différents volumes des appartements. De l'extérieur, l'émergence de son couronnement - un disque en ciment dont la surface est carrelée de mosaïque rouge - et le long vitrail de Barillet, courant sur toute la hauteur de la tour, distingue celle-ci du reste de la construction. Après avoir passé la porte dessinée par Jean Prouvé, de l'intérieur du hall, la spirale continue de l'escalier permet de relier les niveaux et demi-niveaux d'un même étage. En contrebas, se trouve l'atelier du rez-de-chaussée destiné au moulage, en plâtre ou terre glaise, ainsi qu'au travail en taille directe de la pierre.
Les frères Martel se sont fortement impliqués dans le projet tant financièrement que dans la conception de certains aménagements : les meubles ont été dessinés par Francis Jourdain. Ils ont ceci de particulier, qu'aucun d'eux ne touche le sol pour faciliter le ménage. Un espace bar a été dessiné par Charlotte Perriand et une grande chambre à coucher-studio conçue par Gabriel Guévrékian et destinée à Léon Martel, père des artistes, qui dut vendre son appartement parisien pour financer l'ensemble.
Au dernier étage, la terrasse supérieure est utilisée par les habitants comme solarium. De là, il est possible de gagner « l'Observatoire », depuis lequel la vue permet d'embrasser l'ensemble de la rue.
À l'atelier, le cercle de leurs amis ne cesse de s'élargir. Les jumeaux reçoivent et organisent concerts, danses, expositions, conférences.
Le danseur Malkovsky, la danseuse péruvienne Nana de Herrera et Jean Borlin des ballets suédois posent pour eux. Les échanges entre artistes sont nombreux, tant avec Hélène Henry, Sonia Delaunay ou Tamara de Lempicka qui acquière pour elle-même le Lion de Belfort en tôle de zinc pliée. Les réunions préparatoires de l'Union des Artistes Modernes se déroulent ainsi dans l'Hôtel voisin de Mallet-Stevens, soit chez eux.
De très belles photographies d'époque nous présentent les artistes au travail au milieu de leurs réalisations. L'époque Art Déco a été celle du petit objet manufacturé susceptible d'intégrer les intérieurs modernistes. Pour la Manufacture de Sèvres, pour Jean Born (Robj), pour André Fau et Marcel Guillard (Fogui), Jan et Joel Martel ont autorisé l'édition de leurs modèles : accordéonistes, faucheurs, ou danseurs vendéens. Admirant Pompon, ils ont créé également un bestiaire expressif composé de pigeon écossais, pigeon boulant, chat assis, hermine ou belette, une manière efficace de populariser leurs sculptures. Ces pièces de qualité, comme celles de Paul Jouve ou d'Edouard Sandoz, trouvèrent à l'époque plus d'un amateur.
L'atelier des frères Martel n'a pas été modifié depuis sa construction et présente encore aujourd'hui son architecture d'origine.
LE PAVILLON DU TOURISME À L'EXPOSITION DE 1925
Le pavillon le plus admiré du public, au cœur de l'exposition de 1925, est bien l'Hôtel du Collectionneur, aménagé par Jacques Émile Ruhlmann et dessiné par Pierre Patout. Ce pavillon, conçu comme un hôtel particulier moderne avec sa demi-rotonde aux lignes épurées, aux colonnes cylindriques, se veut une œuvre totale, intégrant tous les arts. II offre aux visiteurs le sommet de l'art décoratif français: une conception du luxe et du raffinement inégalé.
Mais le plus spectaculaire est sans doute le Pavillon du Tourisme de Robert Mallet-Stevens. Situé devant le Grand Palais, sa modernité insolente frappe les esprits et témoigne d'un changement d'époque radical.
L'architecte a dressé un grand totem constitué de deux voiles de béton armé disposés en croix et mesurant seulement vingt-deux centimètres d'épaisseur. Surmonté d'une horloge, c'est un moderne campanile ou beffroi qui culmine à trente-six mètres de hauteur. L'exploit technique est salué par la profession, la presse et le grand public qui assistent à une nouvelle page qui se tourne et comprennent qu'il est désormais possible de compter sur les nouveaux ciments blancs, sponsors de l'opération.
Au pied de la tour, un garage grand ouvert vers le reste de l'exposition, accentue la modernité de la composition. C'est une première que de voir un garage dans une manifestation publique. Son ouverture est surmontée d'un panneau de renseignement indiquant d'une typographie résolument simple et neuve :
RENSEIGNEMENTS DE TOURISME. CHANGE. BILLETS DE CHEMIN DE FER. NAVIGATION. BANQUE.
En arrière de la tour, un grand parallélépipède de plain-pied éclairé zénithalement, sert de salle de renseignements. Ses guichets, étirés sur toute la longueur, sont agrémentés par des vitraux en frise de Louis Barillet, le maître du vitrail noir et blanc dont Mallet-Stevens pensait qu'il donnait du « volume » à la lumière. L'iconographie choisie est celle des monuments et régions de France. Comme les Martel, Barillet accompagne toutes les réalisations publiques ou privées de son ami architecte qui lui consacre articles et ports-folios élogieux.
Aux deux extrémités de la salle, surplombant les grandes portes d'entrée, les frères Martel ont réalisé l'exécution de deux grands bas-reliefs sur le thème des transports : l'un intitulé Automobile et locomotive, et l'autre Aéroplane et paquebot. Durant cette période Art Déco qui a été avant tout celle du mouvement - les automobiles sont désormais fuselées et les avions vont très loin, de plus en plus loin, rapprochant les continents -, les Martel accompagnent le phénomène avec un brio inégalé.
Avec les bas-reliefs du Pavillon du tourisme, ils prouvent que leur art, plutôt considéré comme statique, peut parfaitement évoquer les déplacements rapides et la vitesse. Leur aéroplane représenté n'est autre que le géant Goliath des frères Henri et Maurice Farman, un biplan issu de la guerre, premier véritable avion de ligne à assurer le transport civil de voyageurs vers Londres et Berlin.
Coup de génie de Mallet-Stevens, les visiteurs sont obligés de visiter son pavillon pour retirer prospectus et billets d'entrée. Lors d'une conférence de décembre 1926, il déclare : « Le grand bienfait de l'exposition ne fut pas tant d'exciter l'admiration des visiteurs que de les intéresser à l'architecture. Dès l'instant où la masse s'occupe d'une cause, elle est presque gagnée. L'exposition fut une affiche pour les artistes, elle leur a servi de publicité, et à notre époque, la publicité est indispensable ». Il n'avait pas tort car sa tour à horloge fit des émules : comme une citation directe, René Audineau à Tunis pour son immeuble Enicar de 1932 ou bien encore Henri Sajous à Rio de Janeiro pour l'immeuble Mesbla de 1935.
L'UNION DES ARTISTES MODERNES - U.A.M.- 1929
En 1925, pour l'Exposition des arts décoratifs et industriels modernes, la Société des Artistes Décorateurs (SAD) est chargée de l'aménagement d'un programme ambitieux, celui d'une Ambassade Française à l'étranger. Les créateurs vont se répartir les espaces des galeries qui entourent la Cour des Métiers de Charles Plumet, commissaire général.
Les traditionnels soutenus par ce dernier ont la part belle, tandis que les modernes Robert Mallet-Stevens, Francis Jourdain et Pierre Chareau, se contentent d'un petit quart de la surface pour un hall, un fumoir, une salle de culture physique et un bureau-bibliothèque.
Le commissariat-général reproche à Mallet-Stevens le choix du peintre Robert Delaunay dont la tour Eiffel, aux couleurs vives et déstructurées, pourrait choquer.
On somme l'architecte de l'enlever. Paul Léon, commissaire-adjoint et parent de Mallet-Stevens, sauve la situation en l'imposant.
Lassé de tant de bêtises et de querelles dans les années qui suivent, Robert Mallet-Stevens décide, en 1929, de fonder l'Union des Artistes Modernes qui est une scission de la Société des Artistes décorateurs. Tout est préparé et discuté à l'agence de l'architecte ou dans le nouvel atelier de Jan et Joel Martel. Mallet-Stevens emmène avec lui dans l'aventure René Herbst, Raymond Templier, Pierre Legrain, Hélène Henry et André Salomon, futur éclairagiste de la villa Cavrois. « Un nouveau cadre pour la vie contemporaine » devient la ligne de conduite vantée avec talent par les graphistes et affichistes du groupe : Cassandre, Colin, Carlu, Loupot, Peignot et Vox. Les sculpteurs y sont également présents et très actifs : Joseph Csaky, Gustave Miklos, Jean Lambert-Rucki, Henri Laurens et bien sûr les Martel.
À partir de 1929, les expositions de ce groupe se tiennent dans des salons français ou internationaux et surtout au Pavillon de Marsan à Paris. À l'U.A.M., la modernité des deux frères, comme pour se démarquer des autres créateurs de ce regroupement novateur, s'exprime surtout au travers du choix très éclectique qu'ils font des matériaux nécessaires à leur activité. Si le plâtre, la pierre, le bois et le bronze, quatuor traditionnel, ne sont pas négligés, ils mettent un point d'honneur à pratiquer, à faire découvrir, à imposer des matières neuves comme le ciment, le verre, le métal et le plastique.
Pour défendre le drapeau de la modernité, Jan et Joël Martel inventent le parrainage faisant exécuter la majeure partie de leurs pièces par des sociétés privées dont ils dévoilent complaisamment l'identité dans les catalogues : l'Office technique pour l'utilisation de l'acier (O.T.U.A), la Compagnie Royale Asturienne des mines, la Société des Ciments français, ou bien encore le Super blanc artificiel Demarle-Lonquety.
Leurs recherches vont dans de nombreuses directions pour servir une imagination sans cesse renouvelée. Le métal et ses dérivés, zinc, acier, cuivre, aluminium, duralumin, les amènent à la « planisculpture ». L'aluminium, en particulier, leur sert à la confection de nombreuses médailles et plaquettes commémoratives. Les agglomérats que sont le béton, le ciment et le lap les conduisent vers un monumental audacieux. Les matières plastiques baptisées de noms étranges, galalithe, lakarmé, bakélite, plexiglas, rhodoïde, frégolithe leur permettent des formes ingénieuses et nouvelles. Tout cela fut entrepris avec une jubilation non dissimulée qui transparaît encore aujourd'hui au travers de leur œuvre ludique et accomplie. « De toutes les joies que nous procure l'œuvre d'art » annonçait le manifeste de l'U.A.M. : « il en est une à laquelle l'homme moderne devient de plus en plus sensible : celle qu'offrent les jeux de la matière employée ».
Issue des archives de la famille Martel, une édition originale publiée par les éditions de l'Architecture d'Aujourd'hui en 1934, Une demeure 1934, architecte Rob Mallet-Stevens avec une dédicace à J. & J. Martel est présentée au niveau de la vitrine U.A.M.
L'AUTOMOBILE ET LA VITESSE
Un monde qui change, qui communique et qui se transporte vite, de plus en plus vite.
L'effort déployé lors de la Première Guerre mondiale amène de nouvelles avancées technologiques dans l'aviation et l'automobile. Mis en scène par un cinéma naissant, un domaine où Mallet-Stevens est pionnier, le mouvement et la vitesse inspirent les artistes et les architectes. Ces derniers sont confrontés à des problématiques et des besoins jamais rencontrés auparavant : construire un aérodrome, une aérogare, une tour de contrôle ou développer une piste d'atterrissage.
Les architectes Albert Laprade, Michel Roux-Spitz et Robert Mallet-Stevens rivalisent d'imagination pour ranger et empiler les automobiles dans de splendides garages. Un réseau routier se développe et s'organise, parsemant la France d'élégantes pompes à essence pour le ravitaillement. Le tout nouvel Automobile club de France se transforme en promoteur des grands hôtels, des casinos et des restaurants pour satisfaire un tourisme balnéaire ou thermal.
Après les taxis de la Marne qui ressemblaient à des boîtes à chaussures montées sur roues de bicyclettes, les grands Louis Renault et André Citroën ou les modestes Sizaire Frères entreprennent de fuseler leurs voitures. On voit apparaitre les berlines luxueuses, les cabriolets et les fameuses Torpédos.
C'est d'ailleurs un modèle Torpédo Renault électrique qui accompagne les visiteurs dans les allées de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925.
Contemporains des Futuristes, Jan et Joël Martel partagent leur goût pour le mouvement et les machines qui le créent, locomotives, avions, automobiles. Ils créent des monuments à la gloire des pilotes d'hydravions - comme le commandant Guilbaud et son Latham - ou aux exploits des As du volant, tels André Boillot et Edouard Grammont.
Dans ce domaine de la locomotion, ils réalisent des challenges sportifs, comme celui fameux des Hespérides, de bois, verre et aluminium, et imaginent même des publicités en volume comme celles pour les Pare-Chocs Cromos. Le chrome est le symbole rutilant de la modernité.
Pour être dans l'action et se rapprocher des constructeurs, ils vont surtout se passionner pour les bouchons de radiateur ou « mascottes automobiles » qui sont si populaires pendant la période Art Déco.
Fleurissent alors Suzanne Lenglen et sa raquette, Maurice Chevalier et son canotier, Charlie Chaplin au melon ou bien encore son Kid. A chacun de brandir son héros. De leur côté, les Martel préconisent de ne pas briser les lignes par une statuette figée à l'avant du capot, si belle soit-elle. Dans un dépliant publicitaire rédigé par eux, ils recommandent :
« prolongez la ligne de votre voiture par un fétiche de métal dont les courbes et les droites s'harmonisent à celle du capot, accentuant encore leurs impressions de vitesse, de force et d'élégance ».
En 1923, sort des usines Sizaire à Courbevoie, la première voiture de série au monde à avoir une suspension entièrement indépendante. La Sizaire frères type 4R/ peut atteindre 112 km heures et finit par séduire Robert Mallet-Stevens, pour son confort et son excellente tenue de route. Maurice et Georges Sizaire sont des pionniers des courses en « voiturette ».
Avant la Première Guerre mondiale, après des associations hasardeuses avec les marques anglaises Berwick et Austin qui font main basse sur leurs brevets, ils volent désormais de leurs propres ailes.
Pour cette marque courageuse et fragile, Jan et Joël Martel vont réaliser des affiches et multiplier les offres de modèles de mascottes très aérodynamiques évoquant Pigeon a l'envol, Aigle planant, Faucon, Flèches, Avion de papier, Spirale volante. Maurice Sizaire parlera de son « Zoiseau » et à Mallet-Stevens sera dédicacé l'Oiseau stylisé.
Les Voies du sacré croisent parfois celle plus prosaïque du modernisme. Pour une chapelle destinée aux circuits de Linas Montlhéry et de Miramas, il est demandé à Jan et Joël Martel, un Saint Christophe.
Le patron des voyageurs devait, du haut de ses vingt-sept mètres, protéger les coureurs. Si l'œuvre monumentale ne fut pas réalisée, des plaquettes, des médailles sont cependant éditées : en silithe, en bronze, en lakarmé, en terre cuite ou en lap. Celui de la Manufacture de Sèvres, en biscuit, obtient un succès immédiat. La silhouette, penchée en avant du saint portant l'enfant, a la rigueur d'une épure où s'impose un jeu de diagonales parallèles - suggérant l'élan du passage du gué. Paul Cavrois en acquit un pour la bibliothèque de son bureau.
LE JARDIN CUBISTE
Le jardin cubiste - parmi les nombreux autres jardins présentés par Greber, Marrast, Forestier ou Vacherot - est une attraction majeure de l'Exposition des arts décoratifs de 1925. Pour l'architecte comme pour les sculpteurs, cette proposition n'est pas une fin en soi mais seulement la volonté de prouver une nouvelle fois les vertus d'un matériau capable de se plier aux formes les plus originales et apte à défier la pesanteur.
Les arbres de cinq mètres de hauteur sont une réalisation des Ciments français et sont exécutés par la société Auger et Bonnet d'après les plans fournis par Jan et Joël Martel.
Le jardin cubiste séduit, fait rire ou horrifie.
Les mannequins de Sonia Delaunay y prennent la pose comme ils défileront à pied ou en automobile devant le Pavillon du tourisme. Les modernes savent se reconnaître mais les arbres sont le plus souvent brocardés comme dans un dessin satirique de Touchet présentant un jardinier « perplexe » à l'idée d'arroser des racines de béton.
Comme pour une mise à distance nécessaire, Mallet-Stevens a dessiné pour chacun des quatre arbres, un parterre de pelouse cerné de haies de buis très basses. Dans le Bulletin de la vie artistique du 1er septembre 1925, l'architecte semble regretter sa proposition : «Dans mon jardin à l'exposition, mes arbres en ciment armé ne sont pas tout à fait, je le reconnais, dans le cadre qu'il eût fallu, mais mes collaborateurs éminents, Jan et Joël Martel, ont admirablement traduit ma pensée. L'if ou le buis taillé, travaillé pour acquérir une silhouette et un volume voulu, n'est pas beaucoup plus près de la nature qu'un arbre en béton ».
Un peu vexé de ne pas être totalement compris par un public plus sensible à leurs créations réalistes, les Martel se défendent en affirmant : « Il faut voir dans ces compositions, d'une part, une démonstration technique de la délicatesse de construction qu'on peut obtenir du ciment armé et, d'autre part, la recherche d'un parti décoratif et plastique, ce parti étant tiré de la combinaison d'éléments semblables juxtaposés ou superposés, ou bien encore placés en des sens différents... Dans une telle composition, le jeu des volumes crée celui de la lumière solaire. Et quant à notre recherche sculpturale, volontairement abstraite, elle a pour objet de rompre avec l'esprit de routine de ceux qui veulent toujours juger une œuvre par comparaison, tout prêts à applaudir à une imitation mais, en revanche, à protester contre une création. »
Le jardin cubiste est adossé au sévère Pavillon des Tapis et Étoffes d'Ameublement de Roubaix et Tourcoing pour lequel les architectes De Feure, Coulomb et Lacourrèges se sont souvenu « des façades de briques et des pignons à gradins du Nord de la France » selon Paul Léon, commissaire et rapporteur général de l'exposition de 1925. La société Cavrois-Mahieu y est présente. Elle fabrique des tissus haut de gamme pour des maisons parisiennes, l'usine de Roubaix emploie près de 700 personnes.
En visite à Paris pour l'Exposition, Paul Cavrois a-t-il été séduit par ce contraste absolu entre tradition et modernité ? Homme fortuné, il recherche un architecte pour réaliser sa nouvelle demeure de Croix.
Voulant se démarquer de sa famille et de ses voisins, les arbres des frères Martel dans leur jardin de Mallet-Stevens, ont peut-être été déterminant dans son choix d'une aventure totalement moderne.
LE CASINO DE SAINT-JEAN DE LUZ
En 1923, les édiles de Saint-Jean de Luz et des promoteurs hardis envisagent d'équiper et de rendre encore plus attractive la ville balnéaire. Dans cette station très à la mode, un hôtel important de style néo-basque est alors confié à l'architecte William Marcel. En 1924, il lui est demandé de compléter le projet et d'y adjoindre un casino et des galeries commerciales. La mode ayant évoluée — sans doute à partir du succès de l'Exposition internationale de 1925 - les commanditaires désirent aller vers plus de modernité pour doper l'attractivité du lieu.
Robert Mallet-Stevens, qui a ses habitudes dans la station, est choisi pour transformer et habiller l'ensemble extérieur et tout le décor intérieur du Casino renommé La Pergola. Le néo-basque laisse place à une esthétique totalement moderne : épiderme blanc des murs, toit terrasse, ouvertures verticales et horizontales, le tout dans un esprit très Streamline avant l'heure. Robert Mallet Stevens, architecte de l'opération et après le gros œuvre, s'entoure alors de son équipe devenue habituelle depuis 1925 : à Louis Barillet, est confié les vitraux de la rotonde du casino tandis qu'échoue aux Martel, la réalisation des Armes de la ville. Elles sont réalisées selon leur formule aguerrie de planisculpture, à partir de tôles de zinc découpées et pliées. Ces Armes doivent être placées à l'attique de la façade, celle qui accueille par une rampe les automobiles ou les clients à pied du casino.
Jan et Joël Martel conçoivent et exécutent surtout, en un temps record, le magnifique ensemble de dix-huit bas-reliefs de staff destinés à la décoration des parois latérales de la salle des fêtes. Avant de se tourner vers la scène, le regard des spectateurs devait être inévitablement happé par ce décor exceptionnel.
Il s'harmonise pleinement et rehausse les formes simples de cette salle rectangulaire et voûtée, au mobilier plus que sobre et interchangeable.
La thématique est bien sûr celle du Pays basque et de son folklore : danseurs, musiciens, paysans, pêcheurs, joueurs de pelote, évoluant au milieu d'une architecture vernaculaire et d'une flore typique de la région. Tout cela est traité et sculpté en méplat laissant doucement s'accrocher la lumière et constitue probablement l'ensemble le plus ambitieux et le plus réussi, réalisé par eux pour leur ami de toujours.
Au centre de la composition en bandeau se situait le saint patronymique de la ville : Saint Jean-Baptiste, dernier témoignage aujourd'hui d'un travail remarquable.
La presse de l'époque comme Raymond Cogniat dans Art et Décoration de juillet 1929 louât la performance des artistes : « une des contraintes qui fut un stimulant efficace, en ce qui concerne le casino de Saint-Jean-de-Luz, fut probablement le peu de temps dont ils disposèrent pour exécuter leur frise. En quelques semaines, ils durent achever cet important ensemble. D'où l'obligation de simplifier jusqu'à l'extrême. D'où aussi l'obligation de retrouver les grandes lignes de cette puissante poésie basque qu'ils imprimèrent plus intensément au fur et à mesure qu'avançait leur travail. Indiscutablement l'ensemble forme un tout fort homogène et pourtant quelle différence entre les premières et les dernières scènes. On est bien obligé de discerner dans les dernières une plus grande simplicité en même temps qu'une réalisation plus poussée dans le domaine plastique. Elles ne sont cependant pas moins minutieusement étudiées, au contraire, ni moins expressives ; même la poésie qui s'en dégage est plus rude, plus âpre et par cela plus dans le caractère local».
Emmanuel Bréon
CRÉDITS
Atelier Jan & Joël Martel, 6 rue Huygens, Paris XVI © Ayants droits famille Martel
Portrait de R. Mallet-Stevens en pied © Ministère de la culture/ Médiathèque du patrimoine/RMN
Grand Palais © Photographie : Droit état - T. Bonney
Famille de Lucie et Paul Cavrois © Archives famille Cavrois
Atelier Martel, Rue Mallet-Stevens, Paris XVI © Ayants droits famille Martel, © Architecte R. Mallet-Stevens
Garage Alfa Roméo © Architecte R. Mallet-Stevens
Intérieur du pavillon du tourisme, 1925 © Architecte R. Mallet-Stevens
Extérieur du pavillon du tourisme, 1925 © Architecte R. Mallet-Stevens
UAM © Les Arts Décoratifs, Paris / D.R. - Jean Collas Affiche Sizaire, 1925 © Ayants droits famille Martel
Jardin cubiste, 1925 © Ayants droits famille Martel, © Architecte R. Mallet-Stevens, © S. Delaunay (carte postale 1926 - Édition d'art Patras)
Le casino de Saint-Jean de Luz (intérieur) © Ayants droits famille
Martel, © Architecte R. Mallet-Stevens
Carte postale Le casino de Saint-Jean de Luz (extérieur) © Architecte R. Mallet-Stevens
En dépit de nos recherches, certains ayants droits n'ont pas été retrouvés. Les personnes ou sociétés qui détiendraient les droits sont invitées à se manifester auprès du monument.
Mise en page : Atelier Santos Lemarchand
Impression : Copimage
REMERCIEMENTS
L'équipe de la Villa Cavrois remercie,
La famille Martel
L'association des Amis de la Villa Cavrois
Laurent Lebon et Xavier Rey - MNAM, Paris
Benjamin Couilleaux - Musée des Années 30, Boulogne-Billancourt
Bruno Gaudichon - La Piscine, Roubaix
David Le Louarn et John-Paul Bogart - Galerie Martin du Louvre, Paris
Jacques Desbarbieux
Jean-Charles Godard
Tom Van Oostende
Matthieu Flory, Christine Jouret, Richard Klein, Bénédicte Mayer
Designers Unit
Les Ateliers Saint-Roch
Philippe Velu
Hizkia France
Méert
Brasserie Cambier
PROGRAMMATION
Public adulte
Rencontre
PRÉSENTATION DE L'EXPOSITION PAR EMMANUEL BRÉON
• Mercredi 14 février - 11h30
Ancien directeur du Musée des Années 30 à Boulogne-Billancourt et commissaire de l'exposition temporaire, découvrez en sa compagnie le parcours de visite et apprenez-en davantage sur la chronologie et les projets issus de cette relation amicale et artistique entre Robert Mallet-Stevens et les frères Martel.
Un moment privilégié aux côtés du commissaire pour connaitre tous les secrets des œuvres exposées !
Durée : 1h - 14€ - Réservation obligatoire - Visite guidée
MALLET-STEVENS & LES FRÈRES MARTEL : UNE ENTENTE ARTISTIQUE
• Vendredis 8 mars et 12 avril - 15h
• Samedis 23 mars et 25 mai - 10h30
En compagnie d'une médiatrice culturelle, parcourez les différentes séquences de l'exposition et revenez aux sources des liens artistiques et amicaux qui unirent Robert Mallet-Stevens, l'architecte de la Villa Cavrois et les frères sculpteurs, Jan & Joël Martel. De la construction de leur atelier, à l'Exposition de 1925 jusqu'à l'Union des Artistes Modernes, plongez-vous dans les grands projets qui ont jalonné leurs collaborations et découvrez l'histoire des sculptures Martel présentes dans le projet originel de la Villa Cavrois !
Durée : 1h30 - 14€ (tarif plein) / 9,50€ (tarif réduit) - Réservation obligatoire
Atelier plastique
CORPS EN FORME(S)
• Dimanche 3 mars, 10h30
• Dimanches 21 avril et 19 mai, 15h
Inspirés du bas-relief Saint Christophe, exposé dans le bureau de Paul Cavrois, décomposez les corps en mouvement. Puis façonnez votre propre personnage à partir de formes cubistes en suivant un jeu de pleins, vides et d'associations colorées.
Durée : 2h - 14€ (tarif plein) / 8€ (tarif réduit) - Réservation obligatoire
Visite olfactive
ODORAMA
• Dimanche 25 février, 10h30
• Vendredi 1er mars et Dimanche 17 mars, 15h
Laissez-vous transporter dans un voyage sensoriel unique en famille ! À partir de touches parfumées spécifiquement sélectionnées au regard des ambiances de la villa, suivez la guide et (re)parcourez toutes les pièces emblématiques de la villa.
Durée : 1h30 - 14€ (tarif plein) / 9,50€ (tarif réduit) - Réservation obligatoire
Conférence
JEAN LUCE & L'ART DE LA TABLE
• Vendredi 26 avril, 18h30
À l'occasion du Printemps de l'Art Déco, découvrez l'œuvre de Jean Luce, designer membre de l'Union des Artistes Modernes, dont la vaisselle est exposée dans la salle à manger des enfants.
Suite à la parution de son dernier ouvrage, Sungmoon Cho, historienne de l'art, anime une conférence inédite sur l'art de dresser la table au XXe siècle et retrace le rôle déterminant du designer Jean Luce dans la modernisation de la vaisselle française. Une séance de dédicaces suivra la présentation à la Villa Cavrois.
Durée : 1h30 - 14€ (tarif plein) / 9,50€ (tarif réduit) - Réservation obligatoire
Visite guidée
ARTS DE LA TABLE & VIE MODERNE À LA VILLA
• Samedi 27 avril, 11h
Lors d'une visite à double voix avec l'historienne de l'art, Sungmoon Cho et une médiatrice de la villa Cavrois, (re)découvrez les usages des pièces de service et pièces de réception pensées par l'architecte pour le compte de la famille Cavrois ! Un moment privilégié pour en apprendre davantage sur les choix muséographiques de la Villa Cavrois et apercevoir de façon inédite la vaisselle d'origine non exposée.
Durée : 1h30 - 14€ (tarif plein) / 9,50€ (tarif réduit) - Réservation obligatoire
Jeune public
Atelier artistique (6-12ans)
MON BAS-RELIEF
• Mardis 27 février et 5 mars, 14h30
• Mercredi 22 mai, 14h30
Inspiré du bas-relief emblématique de la salle à manger des enfants, l'atelier propose d'explorer les multiples possibilités de superposition et juxtaposition de pièces géométriques.
À l'aide de modules de différentes formes et épaisseurs, les enfants composent leur bas-relief moderniste à la manière des frères Martel.
Durée : 2h - 8€ par enfant - Réservation obligatoire
Atelier exploratoire (5-10ans)
LA MALLET(TE) STEVENS
• Mercredis 20 mars et 3 avril, 14h30
• Samedis 27 avril et 4 mai, 14h30
Designer graphique contemporain, Aurélien Debat, a conçu un kit ludique inédit, inspiré des tracés de la Villa Cavrois.
Décomposé en 2 temps, l'atelier propose aux enfants de participer à 2 jeux complémentaires pour comprendre et réinvestir le vocabulaire architectural de Mallet-Stevens : un jeu de construction et un de graphisme à partir de normographes.
Durée : 2h - 8€ par enfant - Réservation obligatoire
Atelier sculptural (6-15ans)
L'ARCHE DES MARTEL
• Samedis 30 mars et 18 mai, 14h30
• Mercredi 24 avril, 14h30
Que ce soit l'Hermine ou la Belette, le Pigeon à queue plate ou encore le Chat assis dans son alcôve, les sculptures animalières des frères Martel ponctuent le parcours de la villa Cavrois. Après une observation minutieuse de ces œuvres aux côtés d'une médiatrice, les enfants s'approprient la technique des frères Martel pour modeler leur animal favori !
Durée : 2h - 8€ par enfant - Réservation obligatoire
Visite ludique (6-12ans)
QUI SUIS-JE ?
• Mercredi 21 février, 14h30
• Samedi 2 mars, 10h30
• Samedis 23 mars, 20 avril et 11 mai, 14h30
Munis d'une valise à indices, les enfants partent à la recherche des membres de la famille Cavrois. Qui étaient-ils ? Quelle pièce leur était dédiée ? Comment vivaient-ils ? Ce sera aux détectives en herbe de le découvrir en incarnant chacun un personnage ! Entre jeu de rôle et jeu de piste, les enfants découvrent pas à pas les espaces emblématiques de la villa Cavrois et percent à jour son programme architectural.
Durée : 1h30 - 8€ par enfant - Réservation obligatoire
Informations & réservation sur l'agenda de la Villa Cavrois :
https://www.villa-cavrois.fr/agenda#rendez-vous