Cette demeure qui est occupée par l'ambassade d'argentine à Bruxelles est une construction de l'architecte Paul Hankar en 1897.
Il s'agit d'une double construction, au n° 48 de la rue Defacqz l'hôtel Ciamberlani, du nom du peintre qui l'occupa, jouxte l'hôtel René Janssens au n° 50.
La symétrie prônée dans les bâtiments classiques est rompue. Au rez-de-chaussée, qui compte quatre travées, la porte est rejetée à l’extrémité de la façade.
La structure métallique est laissée apparente en façade comme on l'aperçoit au-dessus des fenêtres du deuxième étage avec une poutrelle IPN (I à Profil Normal).
Le sgraffite du bel étage reproduit le thème de l'arbre de vie, de la naissance à droite à la vieillesse à gauche. Le sgraffite du haut représente les travaux d'Hercule. Conçus par le peintre Ciamberlani lui-même ils ont été réalisé par Adolphe Crespin.
Au bel étage, où se trouve le salon donnant sur le balcon, les deux fenêtres sont en arc outrepassé, avec des fins châssis en bois qui compartimentent la baie et dont le dessin évoque l'extrême orient.
La taille et forme des percements sont elles aussi en rupture avec l'architecture classique. La façade est dictée par la nature des pièces à l’intérieur. Elle se doit d'être le reflet de la distribution intérieure de l'hôtel, conséquence directe de l’intérêt d'Hankar pour Viollet-Le-Duc et sa théorie sur le rationalisme, théorie qui énonce que l'ornementation doit être liée à la structure même de l'édifice et que la façade doit être pensée en fonction du plan et de l’organisation intérieure.