La maison Waucquez (1906)

Ce bâtiment est construit par Victor Horta en 1906 pour une maison de tissus en gros. Des grandes baies vitrées permettent aux acheteurs d'apprécier les coloris des tissus.

Une partie est reconvertie en temple de la bande dessinée et l'autre en restaurant, où nous avons pu faire une étape le midi. Voir ici.

  

C'était comme une nef de gare, entourée par les rampes de deux étages, coupée d'escaliers suspendus, traversée de ponts volants. Les escaliers de fer, à double révolution, développaient des courbes hardies, multipliaient les paliers ; les ponts de fer, jetés dans le vide, filaient droit, très haut ; et tout ce fer mettait là sous la lumière blanche des vitrages, une architecture légère, une dentelle compliquée où passait le jour, la réalisation moderne d'un palais de rêve...

EMILE ZOLA « AU BONHEUR DES DAMES »



C'est l'histoire d'un magasin comme on n'en fait plus. Âgé de plus de 100 ans, c'est le dernier bâtiment semi industriel dessiné par Victor Horta qui soit encore en vie. Et quelle vie ! Pendant les 70 premières années de son existence, on y vendit du tissu et des étoffes ainsi que l'avait voulu Charles Waucquez et les propriétaires successifs de l'enseigne du 20 rue des Sables.



Témoin de la transformation de Bruxelles, dans un quartier qui est sans aucun doute celui qui eut le plus à souffrir des progrès du XXème siècle, le magasin ferma ses portes en 1970 et connut alors ses années les plus difficiles. Puis naquirent de nouveaux espoirs, de nouveaux projets.



En 1984, le bâtiment fut acheté par l'État fédéral dans l'optique d'y voir naitre... un musée consacré à la bande dessinée. Ce projet était né autour de 1980, sous l'œil bienveillant d’Hergé. Inauguré par les Souverains le 3 octobre 1989, le Centre Belge de la BD a non seulement pour objet de conserver et promouvoir la BD... il redonne sens et vie aux arabesques, aux volutes, à la lumière de ce chef d'œuvre de Victor Horta.

L'extérieur



Le système original de ventilation visible en façade




La ligne courbe si chère à Horta se retrouve dans les 3 dimensions de la façade du bâtiment




L'intérieur

A l'intérieur le jour une très grande verrière apporte la luminosité et le soir un candélabre central prend le relai.

















Cette pierre (n° H75-31) exposée au rez-de-chaussée, provient de la Maison du Peuple de Bruxelles, construite en 1899 par Victor Horta. Ce bloc de sept cents kilos en petit granit ciselé était situé en façade et constituait le couronnement d'un des deux murs au niveau de la toiture terrasse de l'immeuble.


Ce chef-d'œuvre de l'architecture universelle fut détruit en 1965 dans l'indifférence quasi générale. Le démantèlement de certains éléments en vue de leur conservation fut opéré. Certaines pierres furent numérotées et entreposées avec les ferronneries dans un terrain vague.


Hélas, en 1983, on apprit par la presse que les fers moulés avaient été coupés et vendus au prix de la ferraille. Aujourd'hui, de ce témoin unique du patrimoine architectural, il ne reste plus rien... sinon quelques vestiges de pierre et de fer.













La ligne dite coup de fouet est présente dans les ferronneries et les boiseries











Les céramiques au sol donnent l'illusion de la chute d'une goutte d'eau provoquant des cercles concentriques