L'association organise, à destination de ses membres, une
journée de visites à Paris, le samedi 9 juin 2018, pour découvrir trois
expositions :
« UAM, une aventure moderne », au Centre Pompidou
(visite guidée en présence du commissaire d'exposition, sous réserve)
« Alvar Aalto (1898-1976) architecte et designer finlandais
» (visite guidée) à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine
et « Georges-Henri Pingusson (1894-1978) une voix singulière
du mouvement moderne » visite guidée de l'exposition et de la galerie
d'architecture moderne de la Cité de l'Architecture
Vous trouverez à la fin de cet article un courrier d'information comprenant
le bulletin d'inscription (que vous pouvez imprimer) et un programme détaillé.
Les inscriptions sont à envoyer au président : Philippe
Silvin, 5 bis rue Corneille 59000 Lille, accompagnées de votre règlement par
chèque à l'ordre des Amis de la Villa Cavrois.
A priori, pas de perturbations SNCF prévues le samedi 9 juin, mais
les 7 et 8 juin ...
L’Union des Artistes Modernes est l’un des plus amples
mouvements de l’histoire de l’art du 20e siècle. Le Centre Pompidou consacre
une rétrospective inédite à ce courant majeur du modernisme européen ayant
contribué à faire de Paris une capitale mondiale des avant-gardes. L’U.A.M.
rassemblait des architectes, des peintres et des sculpteurs, des créateurs de
mobilier, des photographes, des créateurs de tissus et de bijoux, des relieurs,
des graphistes et des affichistes.
Fondée en 1929 sous la forme d’une association française
ouverte aux créateurs internationaux, L’Union des Artistes Modernes – jusqu’à
sa dissolution en 1958 – aura réuni plus de 170 membres, sans compter les
personnalités invitées. L’image du modernisme français tient à quelques noms
aujourd’hui universellement reconnus, comme ceux de Fernand Léger, Sonia
Delaunay, Henri Laurens, Eileen Gray, Charlotte Perriand, Pierre Chareau,
Robert Mallet-Stevens, Jean Prouvé, Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Si
d’autres noms viennent spontanément à l’esprit, comme ceux de René Herbst,
Louis Sognot et Charlotte Alix, Hélène Henry, Elise et Djo-Bourgeois, Gustave
Miklos, Cassandre, Paul Colin, Jean Carlu, Raymond Templier, Henri Puiforcat …,
tous sont des membres éminents de l’U.A.M dont la liste, beaucoup plus longue,
couvre tous les champs de la création.
Par une investigation permanente des formes, des matériaux,
des technologies et des couleurs, le mouvement moderne français est marqué par
des œuvres universellement reconnues, qui se trouvent ici rassemblées.
L’exposition propose une traversée de l’ensemble du courant moderne français,
du début du 20e siècle à la fin des années 1950, montrant les liens
rassemblant, dès avant la fondation de l’U.A.M, les créateurs de toutes
disciplines autour de lignes de force, comme le Salon d’Automne initié par
Frantz Jourdain et la participation aux expositions marquantes du
mouvement.
Alvar Aalto
Surnommé le « Mage du Nord » par le critique d’architecture
Sigfried Giedion, Alvar Aalto est l’architecte finlandais le plus connu de sa
génération et l’un des représentants majeurs d’un modernisme à visage humain.
La Cité présente une large rétrospective du Vitra Design
Museum et du Musée Alvar Aalto, Finlande. Elle rassemble une sélection
exceptionnelle de ses principales réalisations architecturales et de ses pièces
de design devenues iconiques.
Trente ans après la dernière grande rétrospective française,
cette exposition réalisée en partenariat avec la Fondation Alvar Aalto retrace,
à travers près de 150 œuvres (maquettes, dessins, photographies historiques et
contemporaines) en grande partie présentées pour la première fois en France,
les jalons des cinquante années d’activité de l’architecte depuis les premiers
projets finlandais des années 1920 jusqu’au développement international de
l’agence.
Tandis que le sanatorium de Paimio (1929- 1933), la Villa Mairea
(1938-1939) et le pavillon finlandais de l’Exposition universelle de New York
(1939) le placent au premier plan de la scène architecturale moderne, Alvar
Aalto poursuit une voie profondément originale conciliant principes
fonctionnalistes et aspirations humanistes. À travers des exemples de mobilier,
de luminaires et de verrerie historique ses recherches restituent une pensée et
une œuvre qui placent l’homme et ses perceptions au cœur du processus de
création.
Georges-Henri Pingusson
Georges-Henri Pingusson a marqué, par son architecture et
par ses mots, des générations d’architectes. Son œuvre construite, pour
remarquable qu’elle est, ne peut suffire à exprimer ce qu’est le legs de ce
passeur indépendant, humaniste, figure charismatique de l’École des Beaux-Arts
puis de l’Unité pédagogique n° 5 de Nanterre.
Proche de Robert Mallet-Stevens, de Jean Prouvé et de Le
Corbusier, Georges-Henri Pingusson est pourtant l’une des dernières figures du
mouvement moderne français. Architecte aux deux chefs-d’œuvre (l’hôtel Latitude
43 à Saint-Tropez et le Mémorial des martyrs de la déportation à Paris), il a
traversé le XXe siècle et produit quantité de projets et de réalisations,
empreints d’un total engagement artistique et d’une approche sensible de
l’espace.
Ses villas sur la Côte d’Azur dans les années 1920, ses
projets d’églises dans les années 1930 puis leur réalisation en Lorraine autour
de 1960, mais encore ses réflexions sur le logement ou les matériaux de
construction : autant d’éléments dont l’analyse doit renouveler l’image stéréotypée
souvent donnée de ce créateur, qui a toujours cherché à questionner et à
transcender le modernisme, quitte à se tenir à la marge ou à renoncer à
certains projets.
Son engagement pour la modernisation de l’architecture et du
cadre de vie fut constant : de l’Union des Artistes modernes (UAM) au Syndicat
des Architectes de la Seine (SAS) en passant par l’Association française de
normalisation (AFNOR) ou l’éphémère Société Architecture et Préfabrication
(SAP), Georges-Henri Pingusson a été au cœur des grands débats sur la place de
l’architecte dans la société, sur l’enseignement, les rapports entre art et
industrie, le Grand Paris …
Au terme d’une carrière de plus de cinquante ans,
Georges-Henri Pingusson a laissé un fonds d’archives exceptionnel, aujourd’hui
conservé au Centre d’archives de la Cité de l’architecture & du patrimoine.
Cette somme de documents graphiques, auxquels ont été associés des meubles pour
la plupart jamais présentés au public, témoigne de l’extrême variété de sa
production.